« L’afrique. Concentré de nature sauvage et aride, succédant plaines désertiques à perte de vue, oasis improbable, canyons incroyables, océan déchainé et cratère de lune… Les animaux y sont rois, nombreux et magnifiques, comme on les a imaginé des semaines auparavant. La patience et le respect sont maître mot ici, là où les sens prennent le dessus sur l’esprit. »

Par Aude Coural | 3 Avril 2020 | UN SAFARI LUNAIRE, NAMIBIE
JOUR 1 & 2 | TRAJET
[Lundi 1 juillet 2019]
Trajet du jour : 2h10 [214km]
Apres 35h de voyage, entre escales et vols, nous voilà à présent sur le sol Namibien. Sans trop de difficultés, on récupère le 4×4 tout équipé (comptez bien 2h, le temps que l’on vous explique bien tout).

La prise en main est relativement perturbante, une fois de plus on roule à gauche ici et tout est inversé. Le 4×4 emprunte prudemment le bitume, il est 14h30, on a prit un peu de retard… une trentaine de minutes plus tard, nous atteignons Windhoek : Capitale Namibienne, moderne et grouillante de vie. C’est assez étrange d’ailleurs d’arriver dans une ville comme ça en plein milieu d’un pays plutôt pauvre. Passons ! Un stop au Pick’N day du coin permet de remplir « les placards » (inexistant dans ce genre de véhicule), et nourrir notre carcasse pendant quelques jours. On est reparti, pour deux heures de routes interminables… C’est un truc de fou comme elles sont rectilignes ! Je ne m’attendais pas du tout à ça. Mais c’est un peu different quand tu rentre dans les terres après…
Le soleil vient de se coucher, la grille du lodge est fermée, on commence à se demander si on ne va pas dormir dehors… Ah non, j’ai payé, je dors là ! Puis je décide de sortir de la voiture, d’ouvrir le portail moi même et de pénétrer dans la réserve. Notre hôtesse d’accueil est surprise, elle parait soulager, car elle commençait à s’inquiéter que l’on n’arrive pas. Elle nous explique tout et on part s’installer à notre emplacement aidé de nos lampes frontales. Une fois le camp monté, le feu allumé, le repas mangé et le thé bu, j’ai longuement hésiter avant de prendre une douche tellement la température était basse (environ 5 à 9 degré), mais j’ai pris mon courage à deux mains, et me suis douchée sous les étoiles. On grimpe s’installer pour la nuit, la fatigue alourdit nos paupières et le froid s’insinue partout. On va passer une nuit pas très agréable au vu de la finesse des duvets et de la couverture, on le sent et il s’avère qu’on était loin du compte…

📍 Otjiwa Lodge 💰22€/2p (380$N)
JOUR 3 | À LA RECHERCHE DES RHINOCÉROS
[Mercredi 3 juillet 2019]
Trajet du jour : 3h40 [325km]
Effectivement la nuit était glaciale, de nombreux réveil ponctués de frissons et de tremblements généralisés. Le lever se fait en vitesse avec pour mission principale de rallumer le feu. Sous les cendres, la braise est toujours présente, Halleluja ! Je cours rapidement dans les buissons attrapant le plus de bois que mes bras peuvent transporter. Je souffle rapidement sur les braises puis décide d’éventer à l’aide de mon carnet de dessins. (Oui l’idée semblait bonne sur le moment mais maintenant que j’y réfléchis je vois l’erreur..). Deux coups de carnet suffisent à faire repartir le feu qui flambe à me brûler le visage (et le carnet par la même occasion), mais ça m’est égal. Je souhaiterai presque me téléreporter sous la canicule Albigeoise (pas loin de Toulouse, élue plus belle ville de France. Non, ça c’est moi qui le dit).
Déjeuner express à base de céréales, de lait et de tartines de pâte à tartiner (SANS huile de palme s’il vous plait on pense à la planète qu’importe où l’on soit). Un petit thé, café et l’on plie le campement pour rejoindre notre guide. Il doit nous amener aux rhinocéros !
GAME TRACKING
Notre guide est heureux de nous annoncer que nous ne sommes que deux, et que le tour est donc privé. Je me cache bien de hurler de joie, mais ma conscience, elle, jubile ! On monte dans le 4×4 surélevé, sans vitres (c’est bien, nous qui avions un peu chaud, on restera au frais !! Ah ah).
7h du matin, la nuit cède lentement sa place aux premières lueurs du jour. Je ne crois pas me rappeler avoir déjà vu un si beau lever de soleil dans un aussi beau cadre… le bleu nuit laisse place à un violet virant au rose, traçant un arc-en-ciel horizontal. Des touches de rouge, d’oranger et de jaune se rajoutent pour notre plus grand plaisir et on oublie la nuit passée un peu compliquée.

Notre guide s’arrête de temps à autres pour nous donner le nom d’animaux. Il ne suit plus le chemin, le 4×4 emprunte des terres vierges. Puis nous fait descendre afin de marcher à travers le bush. Quand au loin j’aperçois quelque chose. « A rhino » me dit notre guide. Je ne le quitte plus des yeux tellement je n’y crois pas… le rhinocéros est un des animal que je souhaitais le plus voir, alors là, l’émotion est assez forte.
Nous nous rapprochons d’eux, quand notre guide nous pointe un endroit dans la brousse. Le temps de faire la mise au point, UNE GIRAFE ! Mais non, c’était pas prévu ça ?! Je suis comme une dingue. Ma première girafe, mon premier rhino, et mes premiers gnous (si on oublie le zoo, où l’on m’a amené enfant). Quel moment… je le savoure et c’est la larme à l’œil que je reprends notre avancée. Au point d’eau il se trouve y avoir 5 girafes, des phacochères et des rhinos un peu plus loin. Quelques photos, un long moment d’observation (le plus important) et on rentre au Lodge.
Pour vous donner un petit aperçu de ce que vous allez vivre :




🦏 Game Tracking (7h à 9h)💰80€/2p (1300$N) 2h
On remercie Moussia mille fois et une petite session wifi au bord de la piscine vue sur les koudous qui boivent pas loin s’impose. Le temps de donner quelques nouvelles à la famille, et on repart direction la gare d’Otjiwarongo !



LOCOMOTIVE NUMÉRO 41
Un petit arrêt à la gare, expose une ancienne locomotive bien retapée. La gare est petite et vide, les wagons sont anciens mais ont du charme. J’apprécie l’arrêt, court mais plutôt bénéfique.

🚂 Locomotive n•41 Gare Otjiwarongo | p.64
—> Avant de poursuivre, nous nous arrêtons au seul centre commercial digne de ce nom le « Tsumeb Mall », trouvé dans le pays et achetons une couette (oui pas une couverture car j’avais trop peur que ce ne soit pas suffisant et que l’on meure de froid..).
LAC OTJIKOTO
Un des seul lac naturel de Namibie. Décor prononcé pour les cactus, paradis des naturalistes, le lac est d’une rondeur mathématique. Coin bucolique au milieu de ces routes désertiques où il est bon de s’y arrêter en fin d’après midi. Nous sommes seul et j’aime toujours autant ce sentiment. Nous rejoignons notre camping à la nuit tombée et croisons tout un tas d’animaux qui bondissent devant la voiture attirés par la lumière des phares. On avance prudemment et installons le campement pour la nuit.



💦 Lac Otjikoto |💰3€/2p (100$N/2p) | FERME à 17h | p.73


📍 Onguma Tamboti Campsite 💰30€/2p (510$N)
JOUR 4 | Parc National d’Etosha
[Mercredi 4 juillet 2019]
Trajet du jour : 1h50 [90km]
« Une boule de feu se lève sur la savane. Sa lumière puissante révèle la poussière de fée provenant de la terre rouge. En lévitation, elle stagne, comme endormie entre les branches sèches. Des trainées ocres se forment, lentement et se mouvent au grès du vent, éblouissant nos yeux fatigués. Une gazelle bondit élégamment au milieu du bush. Et le rêve d’une vie, commence enfin… »

JOUR 7 | TWYLFELFONTEIN et SES ALENTOURS
[Dimanche 7 juillet 2019]
Trajet du jour : 4h15 [300km]
Ce matin, j’aimerai filmer le lever du soleil. Il est à peine 6h, il fait nuit noire quand je sors de la tente. William dort encore. Je me dirige à l’arrière du 4×4 afin d’attraper mon matériel quand un grognement déchire le silence de la nuit. Je me précipite place conducteur, et ferme les yeux pour calmer les battements de mon coeur, parti dans une course effrénée. Je n’entends qu’eux dans mes oreilles et j’attends une dizaine de minutes en essayant d’apercevoir quelque chose à l’extérieur. Je ne sais pas si c’était un rhinocéros, un zèbre ou bien un lion mais ça fou la trouille sur le moment. Je tente d’ouvrir la porte. Rien. Pas un bruit, ni l’ombre d’une silhouette. William est réveillé, il a entendu ma petite danse du matin et me demande se qu’il se passe. Je lui explique en sortant tranquillement du 4×4 et me dirige à nouveau derrière le 4×4 avec une lampe frontale pour lui montrer que je ne suis pas folle (vous me direz : « Mais quelle idée d’y revenir ! ». J’avoue sur le moment j’ai pas trop réfléchi). Puis de nouveau le grognement redouble d’intensité et je pars me planquer dans le 4. Quand je sens le 4×4 bouger au bout de vingt bonnes minutes, je sors pour regarder ce que fait Wiwi. Il a ouvert la tente en haut. Il y verra certainement mieux que moi. Mais rien à l’horizon. Le ciel se teinte d’un arc en ciel de couleur mais on n’y voit quand même pas mieux. Il descend lentement et prends la responsabilité de mâle qui doit protéger sa gonz’ (ah ah ah). Bref plus rien nulle part. On décide donc, toujours sur le qui-vive de récupérer de quoi déjeuner, le matériel vidéo et tracer se caler à notre QG, sur le plus haut rocher. Le lever de soleil est aussi splendide que le coucher et beaucoup d’émotions ressortent. Des Koudous nous ont repérer du point d’eau et ne nous lâchent pas du regard. On se croirait dans le Roi Lion.


Il est temps de reprendre la route, mais avant de quitter le camp, nous discutons avec les villageois en le racontant notre épopée du matin. Ils rigolent et nous explique qu’un Lion vient régulièrement ici, alors il n’est pas impossible que ce soit ça. Gloups… On passe à Kamanjab mettre de l’essence (ne vous faite pas avoir, des petits vendeurs vous poserons des questions sur votre famille et amis puis essaierons de vous vendre des objets personnalisés à des prix faramineux que vous pourrez trouver ailleurs 10 fois moins cher). Quelques courses plus tard on repart en direction de la forêt pétrifiée. Deux heures plus tard, on fait la merveilleuse rencontre de Suzanna. Passionnante, rayonnante et débordante de savoir. Elle nous explique tout, sur les arbustes, les Welwitschia (une plante qui pousse qu’ici) et les arbres de plus de 32m de long. Pour notre plus grand plaisir elle nous parle dans sa langue natale et je suis hypnotisée. C’est court mais sympa. On donne ce qu’on veut à notre guide, alors n’hésitez pas !

🌳 Forêt pétrifiée : 15€/2p (200 entrée + 50$N guide)
Trente minutes de route nous amène dans un petit coin touristique même si l’on ne croise pas grand monde. Le site de « Organ Pipes » et « Burnt Mountain ». Baladez-vous mais cette étape n’est pas indispensable de mon avis.


Organ Pipes 6€ (100$N) | p.123
Burnt mountain | p.123
Le peuple du Damaraland
Des habits traditionnels m’interpelle. Une sorte de paravant en arc de cercle, fait de bambou et de feuilles entremêlées, protège le camp d’un mini village. D’immenses roches ocres dominent leur constructions sommaires où se passent la petite vie de chacun. On s’arrête et il s’avère qu’une population vie ici en habits traditionnels . On rencontre le peuple du Damara. Ils ne vivent pas vraiment ici, mais plutôt y travaille pour montrer et garder les traditions ancestrales. Ils nous font une visite.
Une femme nous explique comment guérir certain maux par des plantes comme les migraines ou les maux de ventre. C’est passionnant. « Le medecin », une jeune femme ne dépassant pas la vingtaine, émet des sons linguistiques qui allie claquements de langue, de bouche et de palais. Cette langue dite « à clics » fait partie de la grande famille des langues Bantoue (qui regroupe plus de 400 langues parlées dans une vingtaine de pays de la moitié sud de l’Afrique). Une femme du village nous traduit ses paroles en Anglais en nous tendant les différentes herbes.
Puis viens le moment où nous découvrons comment faire un feu, des couteaux, des bijoux, et le fameux jeu de société africain « l’Awalé » dans lequel on distribue des cailloux dans des trous creusés à même le sol. Mes parents en ont un chez eux, qu’on a ramené du Mali. Mais à la différence du notre, celui là est creusé à même le sol. Elle explique qu’à l’époque lors de désaccord entre les clans, on ne faisait pas la guerre mais on déterminait le gagnant en s’affrontant à ce jeu. Le chef de chaque clan mettait en jeu sa femme, qui partait avec l’autre chef si l’issue jouait en sa défaveur. Tout en jouant je lui dis que si je perds je repars donc seule ? Elle prends un sacré fou rire en racontant aux autres Damaras qui explosent tous de rires. Elle acquiesce vivement heureuse de la proposition évidemment caduque. (Et oui j’ai perdu…).
Ils tiennent à nous montrer leurs danses et je suis émerveillées par la façon qu’ils ont de bouger et de chanter ! Enfin, avant de partir les femmes et un homme du villages posent pour le grand bonheur de mon objectif et épiloguent dans leur langue sur mes ongles peint par @leboudoirdebeaute. J’ai fais les couleurs de la savane, des arbres Africains et des taches de léopard. Elles veulent toutes les mêmes et me demande de leur donner en faisant des signes comme si elles voulaient me les enlever et les mettre sur leur doigts. Une expérience tellement agréable et ressourçante, quelques souvenirs en poche, fabriqués par leurs petites mains et on repart regonflé à bloc !



Traditional Damara culture 11€/2p (180$N)

📍Aba-Huab Campsite 💰22€/2p (300$N)
JOUR 8 | SPITZKOPPE et BUSHMAN’S PARADISE
[Lundi 8 juillet 2019]
Trajet du jour : 3h30 [235km]

Il est encore tôt, le soleil se lève sur la savane illuminant les plaines arides qui nous entourent. Pas un mouvement à l’horizon, la poussière de notre véhicule crée une traînée opaque derrière nous. Nous sommes à la recherche de gravures pariétales. Un art encré dans la pierre traversant des millénaires. En vrai on trouve le Twyfelfontein Lodge où je décide de demander la direction. Mais à l’entrée de ce Lodge de grands murs de pierre comme de terre durcie cachent les secrets de millénaires. Des gravures partout s’y cache alors j’appelle William. Pas la peine de payer pour voir les mêmes choses qu’ici. Des animaux de toutes sortes, c’est magnifique et émouvant de se dire que nous pouvons voir ce que nos ancêtres ont réalisé… Une liste non exhaustive d’animaux qui peuplent ce continent y sont retranscrit : zèbre, éléphant, girafe, buffle, coyote, hyène, cheval, autruche, et même des otaries (qui sont à plus de 300km de là).

Gravures pariétales |💰5€/2p (80$N/2p + 10$N/4×4) p.124


Sur la route on trouve un distributeur dans un petit magasin improbable, nous vidons la machine sans le vouloir… La route est encore longue pour atteindre l’entrée du village du Spitzkoppe. Nous avions réservé par mail car c’est un camping très prisé de part ses activités, (randonnées, escalades etc..) mais aussi par ses points de vue de ouf ! On sillonne tous les chemins possibles, on découvre la fameuse Arche. N’oubliez pas de prendre de l’eau, il fait vraiment très chaud.


On se met à la recherche notre emplacement (que l’on choisit nous même) et on monte le campement. Essayez de grimper sur les rochers, de vous caler avec un verre de vin et un petit apéro improvisé, vue sur la savane et le coucher de soleil. Le cadre est assez dingue, le ciel et les étoiles aussi !








Entrée village : 💰7€/2p (100$N/2p + 20$N/4X4) pour journée sans camping
📍Spitzkoppe Campsite💰20€/2p (340$N)
JOUR 9 | CAPE CROSS RESERVE
[Mardi 9 juillet 2019]
Trajet du jour : 2h15 [155km]
La nuit que l’on passe est carrément pourrit on va pas vous le cacher. Des rafales de vent et de sable s’abattent sur la tente à intervalle régulier. On dort peu, la tente est secouée en permanence, le bruit du vent s’insinue dans la tente en sifflant. Bref on se lève tôt et on profite des premiers rayons du soleil sur la savane. La route est toute droite sans un virage à l’horizon, seule au milieu d’un paysage aride. Le sommeil me rattrape mais les secousses du 4×4 rendent impossible toute sieste.



La réserve de Cape Cross est situé sur la Côte des Squelette et abrite la plus importante des 15 colonies d’otaries à fourrure de Namibie. Elle compte plus de 100 000 individus qui se prélassent au soleil, sur les rochers ou dans l’eau. Le vacarme de leur cris couvre le bruit de l’océan et l’odeur qui s’en dégage couvre celui de l’air iodé. Tenez bon, vous ne verrez pas ce spectacle tous les jours, mais je vous demanderai de faire attention en repartant, regardez sous vos voitures pour éviter d’écraser un baby ou autre !



Entrée réserve : 💰10€/2p (160$N)
On se fait plaisir en mangeant au restau après avoir passé l’après-midi à écrire des cartes postales, observer le soleil disparaitre derrière cet immensité bleu, de la terrasse du Lodge.

🍽 Restau Cape Cross : 25€/2p (410$N)
📍Cape cross Camping💰20€/2p (280 + 50$N wifi)
JOUR 10 | SWAKOPMUND et WALVIS BAY
[Mercredi 10 juillet 2019]
Trajet du jour : 3h00 [235km]
Une goutte tombe sur le nez de William et ne le réveille pas vraiment de la plus belle des manières… La tente est humide, nos duvets aussi. Autant dire que ce n’est pas une qualité de dingue. Mais on se lève malgré tout. Nous sommes à 200m de la plage faut pas s’étonner. En suivant du petit déjeuner express que l’on prends, on s’engouffre dans le 4×4. Un bateau, un squelette, une petite panne et on est reparti !


Notre destination est un lieu qu’on ne pouvait pas vraiment imaginer. J’avais vu quelques images, mais en vrai, on se croit réellement sur une autre planète… un désert immense, sec et désolé, une épaisse trainée de poussière poursuit la voiture puis d’un seul coup, sortie de nulle part des crevasses gigantesques créant une scène un peu apocalyptique. Un paysage lunaire, tel des cratères. Empruntant l’unique route, sillonnante au milieu de cette terre ocre et de ces falaises abruptes, une oasis impromptue ce découvre en plein milieu de ce désert aride. Cette claque que l’on prends… S’il y a bien un endroit dans ce pays qui m’aura marqué, c’est bel et bien ce lieu.



Il y une boucle possible de 12km en passant par Goani-Kontes. Mais vous vous y perdrait tout seul volontiers. Pensez à emporter de l’eau, à faire le plein avant et si vous vous lancez dans le sable de l’oasis, dégonflez un peu les pneus, se sera plus facile. N’hésitez pas à y aller, il y a des ruines sur des fonds de montagnes magnifiques. De vrai décor de jeu vidéo (Tom Raider, Assassin’s Creed, Red Dead Redemption…). On a pique-niqué sur place, sous des palmiers, dans le creux de la vallée. Il y a un semblant de « zoo », minuscule. Mais je n’ai pas eu le courage d’aller voir. Des voitures désaffectées donnent un style un peu rétro/américain au lieu.



En une petite heure vous rejoindrez Swakopmund (quand vous aurez réussis à quitter cette terre extraordinaire). L’attrait de cette ville est son architecture germanique. Faire du shopping là-bas c’est un peu rentrer dans un monde exclusivement européen, mélangé à une communauté Africaine. C’est sans aucun doute la ville de Namibie où l’on parle le plus allemand et d’ailleurs elle est considérée comme l’une des villes les plus blanches d’Afrique Australe. Ce qui est interessant ici, ce sont les magasins. On peut trouver des choses réalisées sur place et j’aime ramener un souvenir du pays. Pas une copie. Des boutiques de cuir, de bois, de tissus, d’objets ancestraux ce cachent dans cette ville balnéaire. Et c’est comme ça que nous avons emporter un tapis, fait à la main. Ils nous ont invité à visiter l’atelier du tissage et j’ai été conquise.


L’heure tourne, il est déjà 16h et le soleil a déjà bien entamé sa descente. Il est temps de trouver le camping. J’ai toujours aimé l’océan, une partie de moi est irrémédiablement attirée par cette immensité. Alors on prends la route du front de mer, et je me perds dans ce bleu foncé. Le coucher de soleil rajoute une ambiance féérique, les oiseaux s’envolent.. Ah non ce sont des Flamants Roses ! « Arrête toi au prochain parking ! » jusqu’à ce que…. « UN AILERON ! Des DAUPHINS !! Un bancs d’une dizaine de dauphins à seulement 5m du bord de la plage. Ni une ni deux William gare la voiture, j’échange mon zoom et on court comme jamais, pieds nus sur la plage. Les locaux n’en reviennent pas non plus, ils nous expliquent que l’on a énormément de chance d’apercevoir des dauphins ici, c’est rare, et ça n’arrive que très peu de fois dans l’année. Ils prennent autant de photos que nous, sauf que nous on en voit jamais ! Les larmes aux yeux que je réfrène me font mourir de bonheur. J’y vois un peu flou en prenant les photos j’avoue, mais quelle joie… C’est inexplicable d’avoir l’eau aux genoux entouré d’un banc de dauphins entrain de pêcher quelques poissons. Des otaries sautent derrière eux, le soleil pointe ses derniers rayons du soleil à l’horizon, les flamants volent ou piétinent le sol de leur pattes pour faire ressortir les crevettes. Le tableau est juste parfait. Merci Mère Nature.









Le camp est simple, bien aménagé, mais peu importe. J’ai encore du mal à me remettre de l’expérience que l’on vient de vivre…
📍Lagoon Chalets et Camping 💰22€/2p (350$N)
JOUR 11 | DE WALVIS BAY à SESRIEM
[Jeudi 11 juillet 2019]
Trajet du jour : 4h15 [320km]
Le brouillard accueille nos frimousses mal réveillées. Le temps ne donne pas envie de partir en excursion pourtant on l’a réservé. Je sais pas si je vais m’étendre sur cet ATTRAPE TOURISTE. Je ne suis pas tellement convaincu de cette activité, même pas du tout. Un guide (malgré qu’il soit bien qualifié et adorable) nous prend dans un 4×4 impeccable, à la pointe de la technologie, tous les gadgets possibles, en cuir, dernier cri. Bref il nous amène sur une route (que vous pouvez prendre vous même en vous dirigeant vers les bacs de sel sur la carte) et s’arrête à un endroit pour voir des flamants roses. Quand il a dégonflé les pneus, on repart en direction de zones où le sel est fabriqué. Il nous explique tout, cette partie est interessante, puis vient le moment où la route devient sable. Une trentaine de minutes plus tard, les dunes apparaissent et on se perd dans l’immensité orange. On grimpe des dunes gigantesques pour les redescendre. La sensation est sympa (meme si ça donne des nausées au bout d’un moment), mais j’ai toujours ce petit côté éthique qui me pose problème. Détruit-on l’éco-système en réalisant ce genre d’activité ? Arrivé au point de corde pour rejoindre « le clou du spectacle » La marrée recouvre le bord de la plage, il est donc impossible de rejoindre l’endroit phare de l’activité, le port abandonné. « Personne de l’agence n’a songé à regarder la marrée ? Personne ne s’est dit qu’on ne pourrait pas atteindre Sandwich Harbour ? Et pourtant vous embarquez quand même des gens dans une excursion sans être certain que le produit que vous vendez est accessible ? » PIPEAU !! Boire du champagne aux pieds des dunes (certes excellent, c’est normal il était français) et manger des cuisses de chacal ne vont pas relever le niveau. Je regrette devoir critiquer ce genre d’excursion, mais je n’aime pas être pris pour une tarte. Heureusement le retour est plus dans notre style. Lentement mais surement, naviguant sur le dos d’une dune, notre guide nous raconte l’histoire de cette réserve, d’où l’on peut apercevoir Oryx, chacals, autruches, impalas, otaries et bien plus encore. Le truc ici c’est que les animaux n’ont pas de prédateurs et peuvent s’épanouir en toute tranquillité. Bref passez votre tour s’en culpabiliser, les dunes vous aurez tout le loisir de les voir ailleurs, vous même, ça vous coûtera moins cher et vous serez pas déçu. Il va de soit que vous ne verrez probablement pas ce désert dit « le plus vieux du monde » rencontrer et côtoyer l’océan, mais ce sera un mal pour un bien. Pour vous dire, je regrette presque… Pas totalement car j’ai vue de belles choses mais dans ce cas la ils devraient appeler l’excursion autrement. Sinon vous avez la possibilité de le voir du ciel, d’un hélico et j’aurais préféré mettre l’argent dans cette activité, je n’aurais pas été déçue du voyage !











Sandwich Harbour Excursion (8h15 -12h30)💰175€/2p (2800$N)
Nom des voleurs : Walvis Bay Tour Guides Office
La journée n’est pas terminée et ce trajet est probablement le plus long d’entre tous. Quatre heure de routes chaotiques plus tard on atteint enfin le Lodge. Wow, il a carrément ça propre piste d’hélicoptère. Quel entretien du jardin incroyable et cet intérieur digne de magazine, c’est ressourçant… Mais nous sommes au camping nous pas dans une chambre de luxe. C’est sur ce constat que l’on part s’installer. J’adore l’emplacement, Wiwi est parti chercher du bois pour faire un feu de malade. On se régale, discutant de tout et de rien, une petit bière, un bon repas, et le rituel du thé sous les étoiles. Le coucher de soleil derrière les montagnes découpées fait penser aux Westerns et à la côte Ouest Américaine. On se perds dans nos pensées et partons rejoindre les bras de Morphée.



📍Elegan Desert Lodge & Camp 💰20€/2p (330$N)
ARTICLE A VENIR
JOUR 12 | SOSSUVLEI
[Vendredi 12 juillet 2019]
Trajet du jour : 2h [120km]
« Des grains de sable. Des milliers de grains de sable, s’accumulant les uns avec les autres, transportés par des vents venus de l’Est du Centre du continent Africain, créant les plus hautes dunes du monde et un désert âgé de 80 000 ans portant le doux nom de Namib. Inscrit sur les listes du patrimoine mondial, il a donné son nom au pays dont il recouvre la côte. »

JOUR 13 | RETOUR WINDHOEK
[Samedi 13 juillet 2019]
Trajet du jour : 4h45 [355km]
De la route, encore de la route, mais c’est la dernière partie d’Afrique que nous sillonnons pour revenir, un jour peut être, découvrir de nouvelles terres. Le camp est génial et je le conseille fortement comme toute dernière étape ou arrivée. Des pintades, phacochères et autres animaux parcourent la propriété en toute liberté. Je ne me voyais pas dormir en plein centre ville, cloisonnée entre de grands murs de pierre. Et ce petit écrin de verdure et de savane tout proche de l’aéroport de Windhoek est ce qu’il nous faut pour dire aurevoir à ce pays.



📍Ondekaremba 💰31€/2p (500$N)
MERCI BELLE AFRIQUE.
« I will come back »
Mon carnet de voyage ce termine sur ces derniers mots. Ce safari m’a touché au plus profond de moi-même et conforté dans mes choix de vie et d’éthique. Merci d’avoir pris le temps de le lire. A très bientôt pour de nouvelles aventures…
A VENIR « PARC NATIONAL D’ETOSHA »
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