Par WildTravelGirl | 30 Novembre 2018 | TORTUGUERO, COSTA RICA
JOUR 2 | Suite
La route en direction de la Pavona est longue, surtout quand un bouchon se crée… il faut être patient. La route s’améliore car des travaux sont en cours, mais vous n’échapperai pas aux pistes caillouteuses du Costa Rica ! Le parking est grand et le bateau n’a pas l’air de partir vraiment à l’heure. Encore une fois, un vrai régal qu’une personne vienne nous chercher au bateau de la Pavona pour nous accompagner à notre logement. Une belle balade dans les canaux (plutôt rapide, environ 1h) d’où l’on peut apercevoir oiseaux et caïmans.
Horaires : 16h
Pavona ➡ Tortuguero : 18$/2p
Une heure à bord d’un bateau local, dans la petite Amazonie pour rejoindre Tortuguero
Et pour la troisième fois quelqu’un nous accueille dès l’arrivée à Tortuguero : Jessica ! Une femme merveilleuse qui connaît ce petit bout du monde comme sa poche et qui parle Français. Elle tient une agence avec des activités à faire et des packages bien rodés pour optimiser la journée et rentabiliser l’entrée au parc. Après quelques explications sur Tortuguero elle nous donne rendez-vous le lendemain matin à 5h45 au bureau.
CABINAS ICACO TORTUGUERO
Un petit hôtel minimaliste avec quelques chambres propres mais cependant un peu sombreset rustiques. Des hamacs vue sur l’océan avec un accès direct sur la plage ont été installé à l’entrée de l’hôtel. La nuit est comment dire… pire que la première ? L’orage explose toute la nuit avec une telle force qu’il est quasiment impossible de dormir. Mais bon se sont les joies de la saison des pluies !
JOUR 3 | Journée à travers le parc National de Tortuguero
UN VOYAGE EN BARQUE LE LONG DES CANAUX DE TORTUGUERO
Réveillés aux aurores, avec peu de sommeil en réserve, nous embarquons à bord d’une barque minimaliste contenant 8 personnes (tous des français). Pour information, nous avons choisis le « Full Day » Jessica est avec nous avec son fils qui rame pour nous, mais ça c’est au début car pour une expérience qui marque il faudra un peu aider, les courants sont parfois important, même si ça ne se voit pas à l’œil nu. Comment expliquer que cette expérience était juste extraordinaire ? Vous naviguez sur les eaux calmes et profondes de la lagune avec pour seul bruit la rame emportant l’eau derrière elle. Puis tout à coup, des animaux, l’excitation est grande tant vous les attendez : oiseaux, reptiles, mammifères… Soigneusement commenté en Français par Jessica notre guide absolument adorable.
« 6h du matin dans les canaux du Parc »
PETIT RÉCAPITULATIF DES ANIMAUX QUE VOUS POURREZ APERCEVOIR :
Le Herran tigre ou Honoré du Mexique, il tient son nom de ses rayures tigrés afin d’imiter le tigre et de faire peur aux prédateurs. Le nid est toujours suspendus (toujours 2 œufs). Le plus fort pousse le plus faible dans l’eau (qui ne survit quasiment jamais) lorsqu’il n’y a plus assez de place dans Le nid. C’est un des oiseaux les plus gros du Costa Rica.
Le Herran Gris ou herrant nocturne à couronne jaune : la saison d’accouplement est déterminée quand la plume sur leur tête grandit pour être plus sexy. Se sont des oiseaux de nuit, il ne sorte pas beaucoup, voire jamais la journée, premier prédateur des bébés tortues.
Les Vautours, je vous passe les détails vous connaissez bien ce prédateur.
Les Singes hurleurs qui tiennent leur nom de leur cri strident le matin très tôt, afin de réveiller leur troupe (pas très grande à Tortuguero, environ 12singes). Ce sont les mâles qui hurlent à tout va.
Les fameux Toucans, oiseaux colorés qui vivent en famille et ont un seul partenaire pour toute la vie.
Les Iguanes vert, nom venant des bébés qui naissent entièrement vert. A contrario des parents qui prennent une couleur marron et noire en grandissant. C’est petits animaux ont besoin d’énergie transmise avec le soleil, d’où leur longues heures de bronzette.
Les Paresseux 2 griffes : leur tête est beige, leur corps marron, avec ce masque sur le visage toujours souriant. Ils dorment entre 14 et 16h par jour jusqu’à 20h par jour du a leur diet = feuilles alcaloïde (plante de coca) qui est la raison pour eux d’être shooté toute leur vie. (Durée de vie 25 a 30 ans)
L’Alhinga d’Amérique : ressemble à un cormoran mais pas de la même famille, c’est une mono espèce qui utilise le bec comme harpon pour pêcher en plongeant. Ils digèrent en quelque minute avec l’acide super fort qui est dans leur ventre. Le Mâle : est complètement noir, aux yeux rouges (meilleures vision dans l’obscurité). La Femelle : est vêtu d’une robe beige de la tête vers le cou.
Le Basilique d’émeraude ou Basilique Jesus Chris, qui marche sur l’eau avec ses pâtes arrières, d’où son nom. Sorte de petit lézard vert avec une crête.
L’Hibis vert avec un pelage vert métallique qui brille au soleil. Ils font un couple pour toute la vie.
Grebifoulkue d’Amérique (ici ils disent que c’est le plus petit canard du monde).
Le Caïman : à la différence du crocodile il lui faut l’énergie du soleil pour vivre. Il se nourrit de : Poissons, d’oiseaux aquatiques, de petits mammifères, de porc et pique. Taille : 1,5m avec la queue.
Même si on ne le voit pas et qu’on ne l’imagine pas dans la lagune comme ils l’appellent (canaux) se trouve des Brochets de mer, cabalo et autres poissons assez gros. La pêche est interdite forcément. Les petits fruits que vous verrez sont des Plaquira aquatique (sorte de marron) ce n’est pas excellent mais les fleurs de l’arbre sont le met préféré des singes araignées. L’excursion réussit se termine vers 9h et Jessica nous laisse le soin de visiter seul le parc, si on le souhaite.
« Les belles rencontres du Parc National »
LA RENCONTRE AVEC LE PARC NATIONAL DE TORTUGUERO
Après la belle expérience des canaux vous pourrez sillonner le Parc à pieds. Mais pour nous il pleut averse, pas la petite averse de France, non bien sûr, c’est plutôt un torrent ! Alors on décide de se poser à l’hébergement le temps que ça se calme. Vers 11h on repart pour passer plus de 2h à travers le parc. Nous avons loué des bottes sur conseil de Jessica, et on a bien fait. On découvre une végétation luxuriante dans ce sentier parallèle à la plage. Des crabes côtoient les papillons, un serpent jaune se montre sur le tronc d’un arbre pour notre plus grand bonheur… les Toucans volent au dessus de nos têtes flamboyant de couleurs, accompagnés de singes sautant de branche en branche. Puis, lorsque l’on doit faire demi tour, nous décidons de rentrer par la plage. Et là un paresseuxavec son bébé sont accrochés sur une haute branche. Les jumelles nous ont vraiment été indispensables, vous pouvez tout oublier mais pas ça… le retour par la plage est idyllique enveloppé d’un petit air de « The Island ». Mais en remontant à l’orée de la forêt, une pointe de détresse se fait ressentir. Des déchets par centaine éparpillés là. Difficile de concevoir et comprendre pourquoi autant de Tortues viennent y pondre… Ce ne sont pas les voyageurs du Costa Rica qui jettent des papiers et pollue cette plage sauvage, mais les courants qui ramènent les détritus de la haute mer. En discutant avec Jessica, nous avons compris que les locaux de Tortuguero essayent vraiment de faire attention et organisent des journées nettoyage de la plage du parc. Comme nous l’a expliqué Jessica, aussitôt fait, le lendemain matin ils retrouvent la même quantité effarante de déchets… une bien triste constatation dont on prends réellement conscience en le voyant de nos propres yeux.
LA PONTE DES TORTUES, UN RÊVE ÉVEILLÉ SUR LA COTE CARAIBE
La nuit tombe vite. Et durant un bon repas au « Fleur del Caribe » avec le groupe de français des canaux du matin, Jessica vient nous rejoindre pour nous faire un gros topo sur l’excursion du soir. Elle nous livre tout sur les tortues, l’histoire est magique et captivante… ces petits êtres sont vraiment des bous d’amour. Puis vient l’heure du rêve éveillé. Il est 20h, la nuit profonde est tombée sur le village. Notre guide Kevin nous accompagne pour assister à la ponte des tortues. Il ne manque pas de joie de vivre ainsi que de passion pour la faune. Dans une allée principale, à l’intérieur du village de Tortuguero, sur un buisson à la hauteur de nos yeux, à quelques centimètres de nos têtes, un Boa Constrictor montre fièrement sa tête. Kevin tout en geste et paroles nous montre la bête, que l’on aurait probablement manqué, seul dans la nuit. A l’intérieur du Parc, entouré de jungle tropicale, le silence et les hululements d’oiseaux en tout genre marquent le début d’une belle aventure qui nous marquera pour toujours. Kevin nous installent en cercle pour nous expliquer quelques détails quand son téléphone sonne. Trois, quatre mots de son interlocuteur suffit à le faire sauter sur ses jambes et nous fait signe de le suivre. Il marche vite, très vite. Heureusement que nous avons les bottes car la boue et les flaques sont nombreuses (comme durant la journée). Notre guide lance des petits « Kevin Group, Kevin group » pour nous rassembler et nous faire accélérer la cadence. Je pense qu’il y a déjà une tortue quelque part qui cherche où pondre. Alors pour moi cette simple pensée suffit à me faire avancer plus vite. Je serais même capable de courir ! Le bruit de flaques d’eau qu’on piétine pour seule entrave au silence, nous permet de prendre pleinement goût à la vie nocturne. Ce soir la plusieurs tortues vertes se sont succédées. Entre 1m et 1m50 de long, ces reptiles fabuleux remontent le long de la plage, traînant leur 150kg, afin de trouver le bon endroit pour pondre leurs œufs. Elles peuvent arrivées en haut de la plage et retourner à la mer si elles ne trouvent pas l’endroit idéal, et recommencer ce schéma 3 à 4 fois dans la nuit jusqu’à trouver le lieu dit. Très sensibles aux bruits environnant, et a la lumière, il ne faut surtout pas les déranger durant plusieurs phases de préparation. Mais lorsqu’elles sont en pleine ponte, elles rentrent dans une sorte de transe qui explique que l’on puisse les approcher aussi facilement sans qu’elles s’en aperçoivent. Toujours avec un guide (c’est lui le chef, c’est lui qui donne les ordres), toujours par derrière et avec une lumière rouge. L’expérience est réellement grisante.
Informations Tortues :
4 sortes : tortues vertes (Tortuguero),tortues Lutz (les plus grosses, plus de 2m, Nord Ouest du Costa Rica sur Peninsule de Nicoya), et celles en voie d’extinction, les tortues imbriquées et tortues Caret.
Généralement se sont des tortues natives de Tortuguero qui viennent du Nicaragua (5mois de voyage) pour pondre là où elles sont nées.
4 Étapes : remonter la plage, le plus haut possible, trouver le lieux idéal et le nettoyer, creuser un trou profond et se mettre à pondre leurs 120 œufs en rentrant dans une transe particulièrement émouvante, recouvrir le trou et le camoufler avec de grand battements de nageoires puis retourner à la mer.
Vers 22h on rentre au village des étoiles pleins les yeux, une expérience gravée au fond de notre cœur.
« Pas de photos en magasin, l’aventure c’était seulement elles et nous… »
L’orage reprends de plus belle sur le chemin du logement mais ça nous est complètement égal… on dort bien pour la première fois avec de magnifiques rêves. Tant mieux car le réveil du lendemain allait piquer : bateau à 5h.
Je vous souhaite un excellent séjour sur ce petit bout de paradis… racontez moi comment c’était et ce que vous avez aimez. N’hésitez pas à me taguer dans vos posts pour que je lise et regarde tout. Si vous souhaitez des informations sur les activités c’est par ici !